C’est un symptôme clinique dans lequel certains muscles sont excessivement contractés, en permanence (même au repos) ou lors du mouvement (marche par exemple), entraînant des « raideurs », une « rigidité », des « contractures », des « spasmes musculaires » qui peuvent entraîner des déformations d’articulation entravant le mouvement et/ou des douleurs.
D’un point de vue physiopathologique il s’agit d’un « désordre sensorimoteur, résultant d’une lésion du motoneurone supérieur, se présentant sous la forme d’une activation involontaire intermittente ou prolongée des muscles » (Pandyan 2005). Ce symptôme apparaît habituellement quelques semaines après une lésion des neurones du cerveau ou de la moelle épinière (AVC, traumatisme crânien, paralysie cérébrale, sclérose en plaques, paraplégie, tétraplégie…). C’est un symptôme fréquent, on estime qu’il est présent chez 400 000 patients en France environ.
Il s’agit d’un symptôme et non d’une maladie, il n’est donc pas toujours nécessaire de le traiter. Un examen clinique fait par un médecin spécialiste est donc indispensable pour fixer les objectifs d’un éventuel traitement. Ce médecin définira avec vous, au cas par cas, si votre spasticité est gênante et si elle nécessite un traitement ou non. Les plaintes fréquentes des patients présentant des déformations spastiques gênantes concernent : les douleurs, l’instabilité du pied et les troubles de marche, l’incapacité à laver sa main et ses doigts, les difficultés pour saisir un objet ou pour s’habiller…
Vous trouverez ci-dessous quelques photos de déformations spastiques gênantes habituelles.
Comment traite-t-on la spasticité ?
Le temps d’examen médical est évidemment primordial et permet d’évaluer les muscles spastiques génants.
En cas de doute sur la gène occasionnée par un muscle spastique votre médecin peut réaliser un bloc moteur qui permettra de diminuer la spasticité du muscle et donc d’évaluer la thérapeutique à mettre en place.
Si la spasticité et gênante et les muscles en cause bien identifié, votre médecin peut vous proposer plusieurs traitements :
– les injections de toxine botulique
– la phénolisation
– la neurotomie partielle sélective